Un grand merci à Marc et à Josiane pour cette très belle sortie idéalement organisée !!!!
Serge notre président après s'être fait attaquer à coup de fruits rouges par le personnel du restaurant gardera longtemps le souvenir de cette soirée.
La Randonnée des Villes d’Eaux 2016 en QUERCY et PERIGORD vue par un participant…
Vendredi 02 septembre 2016
Il fait frais ce vendredi 02 septembre à 7 heures du matin pour rejoindre COGNIN et le départ de la 19ème Randonnée des Villes d’Eaux organisée par Josiane et mon vieil ami Marc.
19ème Edition ! Elle est loin la première de 1977 que j’ai eu le plaisir de créer sans imaginer alors que 39 ans plus tard cette manifestation serait un des évènements majeurs de La Manivelle.
La MG file sur la voie rapide, le moteur tourne avec une rassurante régularité et nous sommes bien protégés par nos jolis blousons aux couleurs du club et nos belles casquettes assorties à la carrosserie de la voiture. La capote est soigneusement repliée, enfouie au fond du coffre, elle y restera pendant 7 jours et 6 nuits…
Nous arrivons au FOREZAN ou quelques équipages sont regroupés, tandis que le caméscope de Marc est déjà en action.
Les 5 groupes vont partir successivement les uns après les autres en direction de VOIRON ou le soleil commence à bien nous réchauffer.
En 40 ans le plateau des voitures anciennes à bien changé, et fort heureusement il y en a une d’avant guerre, une seule. Serge perpétue la tradition avec son cabriolet Citroën traction de 1939, c’est remarquable, cette auto a bientôt 80 ans. La seconde plus ancienne est également une traction, 15 ans plus jeune que sa sœur, mais 15 années de moins ça compte énormément n’est ce pas ? Elle marche bien la 11 de Georges, et aucune des deux ne connaitra le moindre problème durant ces sept jours de randonnée.
Bravo à Jean Claude d’engager une Aronde Elysée de 1955 devenue bien rare, elle est du même millésime que cette magnifique SALMSON 2,3 litres, une auto noble avec son double arbre à cames en tête et sa boîte COTAL. Nous pouvons admirer Jean François qui nous honore avec la participation de cette belle auto alors qu’il possède dans son garage des modèles bien plus récents.
Les années 60 sont fortement représentées avec 8 voitures dont cette jolie DB PANHARD pilotée par Paulette qui ne décapotera pas très souvent, peut être pour ne pas perdre les jolis petits bouquets de fleurs fixés dans sa coiffure. Là encore, respect pour cet engagement d’une 2 cylindres qui ne craint pas de se frotter à quelques V8 bien plus prestigieux.
Les autos des années 70 sont encore plus récentes et n’ont pas encore dépassé de demi siècle, pour moi elles sont récentes, mais moi j’ai dépassé le demi siècle depuis longtemps et mes préférences se sont figées pour les belles de l’immédiat avant et après guerre.
La MG B de Michel n’avait pas envie de quitter la Savoie et manifesta rapidement son refus par un caprice mécanique qui lui vaudra un rapatriement rapide sur Chambéry. Le temps de sauter dans une voiture moderne, Marie France et Michel seront avec nous ce soir à l’étape. La fiabilité trahie souvent quand on ne s’y attend pas.
Après un agréable café/croissant à LAPEYROUSE MORNAY ou les Grenoblois nous rejoignent, les routes deviennent plus touristiques, surtout après avoir franchi ce magnifique pont bleu sur le Rhône à SABLONS. Le Rhône est une frontière naturelle depuis la nuit des temps, et le franchir signifie déjà être loin de chez soi.
A BOURG ARGENTAL, en passant devant la fabrique des Bonbons Julien, certains se remémorent cette belle sortie organisée par Annie et Luc il y a quelques années dans cette agréable contrée.
Après MONTFAUCON, nos organisateurs nous ont trouvé le seul endroit ou les 30 voitures pouvaient stationner pour le pique nique. Il y a de l’ombre, c’est parfait car le soleil tape fort et il fait très chaud.
Il ne s’agit pas de s’attarder car il reste encore 150 km à parcourir aujourd’hui. Nous traversons YSSINGEAUX et LE PUY EN VELAY sous un soleil de plomb. Sur cette belle N 102 il fallait aussi suivre son road-book afin de ne pas louper la D 114 qui file vers LANGEAC puis PINOLS avant d’atteindre RUYNES en MARGERIDE. Ce tronçon de quelques 60 km est magnifique avec des points de vue superbes. Joëlle ayant choisi après le repas le confort du cabriolet DS de Nicolas, j’en profite pour enrouler ces virages à bonne cadence tout en suivant la carte et en admirant le paysage. J’avais bien remarqué que le road-book évitait la toute petite D 13 qui passe sous le viaduc de Garabit, mais je l’emprunte quand même suivi par 5 ou 6 participants. Au détour d’un virage, le viaduc apparaît dans toute sa longueur, il est splendide avec en bas la retenue d’eau de la Truyère et même le Garabit Hôtel, le terme de notre journée. C’est l’occasion d’un long arrêt photo ou nous sommes tous ravis par ce point de vue remarquable et aussi heureux d’arriver sans encombres à l’étape.
Aussitôt garé devant l’hôtel et la valise posée dans la chambre, les amateurs de baignade sont déjà à la piscine chauffée pour un bon bain relaxant. Après 320 kilomètres dans le baquet d’un roadster viril et ferme, cette remise en forme s’impose, et heureusement Josiane et Marc ont choisi des hôtels avec piscine tout au long du parcours.
Tout le monde est là, pas de bobos pas d’ennuis, cette longue route a été appréciée et nous avons traversé pas moins de 7 départements.
Ce soir le chef nous a préparé un somptueux ALIGOT. Quel régal avec ces saucisses maison, un petit vin de pays qui va bien et bercés par l’accordéon de Michel qui couvre heureusement le brouhaha des discussions animées. Marc distribue les paroles et ses liqueurs maison qu’il élabore avec amour et c’est parti pour Etoiles des Neiges qui fait trembler les vitres. Nous goûterons ensuite le fameux Génépi de Pierre qui réchauffe sérieusement.
La nuit tombe doucement et le viaduc s’illumine alors, il est somptueux ce bel ouvrage dont les travaux ont débuté en 1880. Hélas il ne passe plus beaucoup de trains, hormis le PARIS-BEZIERS de 13H40 et de rares trains de marchandises.
La nuit sera réparatrice, il est très confortable cet hôtel, pas tout neuf mais bien entretenu. Les patrons et le personnel sont charmants et je crois que chacun à dans l’idée d’y revenir, également pour le plaisir de voir passer un train sur le viaduc.
Samedi 03 septembre 2016
Le soleil va encore briller aujourd’hui, le ciel est au grand bleu même si l’air est frais ce matin. Nous sommes entourés de petits sommets de presque 1.000 mètres et aussi de cette retenue d’eau qui forme un véritable lac sur lequel un important bateau navigue.
Le chauffage sur les pieds est apprécié tout comme les gants pour parcourir la première heure, mais dès 9 heures la chaleur s’installe conjuguée à celle du moteur qui chauffe assez bien le tunnel de boîte et les planchers. La MG n’est pas une auto pour l’Afrique !
A SAINT FLOUR nous retrouvons la N 122 qui nous amène à MURAT. Cette portion est bordée de vert sur la Michelin 330 et les paysages sont superbes. Un arrêt très agréable a été prévu « Au Pas de Cère » par nos organisateurs. C’est l’occasion de se dégourdir les jambes par une ballade vers la cascade et un petit café, mais aussi de se retrouver pour échanger nos impressions du matin déjà nombreuses. Cette N 122 est formidable pour nos autos anciennes. Le revêtement est parfait, il y a des virages, ça monte et ça descend, il y a des villages typiques et des châteaux partout et très peu de circulation. C’est un plaisir de rouler jusqu’à FIGEAC ou nous serons installés pour déjeuner sur une terrasse au bord de la nonchalante rivière Célé.
L’ombre et l’eau de la rivière sont apaisants, nos autos sont en parc fermé tout à côté, nous sommes bien, tout simplement, avec vue sur le Pont d’Or et l’entrée de la vieille ville et à quelques mètres. Chacun apprécie ces moments de bonheur.
Le déjeuner s’annonce solide, avec ces gésiers confits ou je profiterais de la part de Coco qui n’en est pas amateur. Nous ne connaissons pas encore toutes les histoires de Coco, mais cette fois on récupère un grand retard, c’est une bible de blagues Coco !
Nous allons visiter le musée Champollion qui est comme chacun sait natif de FIGEAC. Bon moi je ne le savais pas, mais ce musée est d’un grand intérêt pour qui s’intéresse aux écritures et plus précisément aux hiéroglyphes. Il est délicieusement climatisé et sombre ce beau musée, ce qui offre un bon répit à la canicule qui écrase la ville. La place des écritures est à ne pas manquer, FIGEAC tiens là un bel aspirateur à touristes de premier ordre, c’est tant mieux pour cette jolie ville ancienne bien calme.
Nous repartons maintenant pour ROCAMADOUR et ses trésors que nous n’irons pas visiter car nous y avons passé une journée il y a peu de temps. Nous allons aussi renoncer à la Ferme des Campagnes et sa dégustation de foie gras pour rejoindre directement l’hôtel résidence ALIX en pleine campagne et sur les hauteurs, dans ce secteur truffé de grottes. Dans la piscine merveilleusement fraîche et cristalline après 187 km de soleil quasi Africain nous retrouvons Maryse et Michel –sans son accordéon- qui se détend dans les eaux bleues. Nous poursuivrons ce moment de douce quiétude par des bières bien fraîches tandis que les premiers participants arrivent les uns après les autres marqués par la chaleur.
Là encore le patron de cet établissement est aimable car les 57 couverts étaient dressés dans une salle fermée. Il va nous installer à l’extérieur sur la terrasse et à l’ombre alors que la chaleur est encore tenace en cette fin de journée. Ce soir au menu il y a un confit, mais vous savez bien qu’un confit ce n’est pas gras ! Il est fondant ce confit et se laisse déguster jusqu’au dernier morceau, accompagné par un vin gouleyant.
Dimanche 04 septembre 2016
La nuit a été chaude et sans air, sur le lit et la fenêtre grande ouverte nous y avons cependant très bien dormi. Après un solide petit déjeuner et ses croissants beurre particulièrement savoureux, nous reprenons la route pour SOUILLAC et longer la Dordogne pour atteindre le site de ROUFFIGNAC par de toutes petites routes ou quelquefois l’herbe pousse au milieu.
Cette visite est un autre grand moment de cette Randonnée. Nous sommes au cœur du Périgord noir et cette grotte est ornée de plus de 250 figurations animales disséminées dans ce labyrinthe souterrain que nous parcourons assis dans un petit train électrique. Notre guide conducteur de train est un scientifique, véritable érudit de la préhistoire et de géologie, son vocabulaire riche est souvent technique. Nous avons ici 30% des mammouths dessinés dans l’ensemble de toutes les cavernes d’Europe. C’est un endroit pour passionnés qui convient aussi au grand public, et pour ceux qui ne sont pas de grands amateurs, la fraîcheur apporte un réel bienfait.
Pour rejoindre les EYZIES DE TAYAC notre étape de midi, j’adresse ma confiance à mon GPS qui nous entraine sur des chemins encore plus étroits ou nous pensions finir par des chemins de terre. Nous sommes suivis par Valérie et Pascal à bord de leur belle Jaguar rouge, et c’est un plaisir dans les sous bois ombragés de suivre ses reflets dans les rétroviseurs. On pourrait se croire dans la campagne du Devon avec ces deux anglaises qui se suivent tranquillement sur ces petites routes ombragés...
L’Hostellerie du Passeur est encore une de ces bonnes adresses qu’il faudra retenir. Ce petit village est incroyablement blotti sous la falaise et il abrite un des plus grand musée de la préhistoire. Une statue de l’homme de Cro-Magnon semble veiller sur le site, mais nous irons d’abord nous restaurer sous ces grands chapiteaux blancs bien ombragés avec la Vézère qui coule tout à côté. Cette rivière assez large se jette un peu plus loin dans la Dordogne, le débit est important en dépit de la sécheresse qui sévit ici depuis plus de 2 mois. Curieusement, aucun cours d’eau de cette région ne semble touché par la sécheresse.
Le déjeuner est formidable avec du foie gras pour débuter, puis un poisson servi sur un lit de poireaux… Le dessert est composé d’une glace vanille avec chantilly et pruneaux, un mariage à trois de fort belle tenue.
Une petite sieste serait maintenant appréciée, mais il faut visiter ce musée qui se trouve au centre de la plus grande concentration au monde de sites occupés par l’homme. C’est un trésor unique, et la visite ce dimanche est gratuite. Nous nous y attarderons longuement tant il est riche d’objets préhistoriques découverts dans les environs.
Nous sommes quasiment les derniers à quitter ce lieu, sur le parking vide la MG et la SALMSON de Jean François sont bien seules.
Nous reprenons la route de SARLAT pour croiser un grand Rallye de voitures anciennes qui remonte sur Périgueux. Il y a de belles voitures dont un cabriolet traction mais très peu d’avant guerre. Les bras s’agitent pour nous saluer. Sur cette belle route nous ne rattraperons personne comme nous ne serons dépassés par aucune autre voiture, nous sommes seuls au monde tout simplement.
En arrivant sur le parking couvert de l’hôtel IBIS, toutes les voitures sont déjà garées, il ne manque que la SALMSON qui arrivera plus tard, Jean François a eu la bonne idée de faire un petit crochet par le Château de PUYMARTIN ou il a retrouvé Josiane et Marc en visite discrète et amoureuse… Nous avons le temps de visiter SARLAT qui est une citée d’exception. Parmi les belles demeures, nous admirons l’hôtel du Barry, l’hôtel de Savignac ou encore le Présidial et la maison de LA BOETIE, l’ami de Montaigne. Nous visiterons l’église et la « La Lanterne des Morts » un édifice curieux et unique. Haut lieu du 7ème Art avec Jeanne d’Arc et Les Visiteurs, la ville possède le plus vaste secteur sauvegardé d’Europe. Nous y retournerons, mais avant, une boisson fraîche sur la terrasse du café de la Mairie est un bon moment de contemplation de ce livre d’histoire ouvert à nos yeux.
La TR 6 de Michèle et Christophe est bien arrivée à SARLAT mais ne prendra pas le départ demain car son moteur qui « pétouillait » un peu depuis 2 jours s’est arrêté sur un probable bris de joint de culasse. Fort heureusement il y a quelques célibataires dans notre équipe, et nos amis trouveront de bonnes places, que ce soit dans la SALMSON, le cabriolet traction de Serge ou l’Alfa Roméo de Coco.
Ce soir nous irons dîner à pied ! Il faut simplement traverser la rue pour se rendre à « l’Esprit Sarlat » ou les agapes se poursuivent. Nous sommes rejoints par Claudette et Daniel, nos amis de SAINT CERE. Ils reviendront mercredi à COLLONGES LA ROUGE pour déjeuner et faire un bout de chemin avec nous.
Certes, l’hôtel IBIS c’est moderne, mais au niveau de la literie et du confort, c’est le TOP absolu. Un bon hôtel avec en face un des meilleurs restaurant de la ville, voilà encore une bonne idée et le bon choix de nos organisateurs.
Lundi 05 septembre 2016
C’est encore une journée exceptionnelle que nous allons tous vivre, nous sommes sur un crescendo formidable de visites de restauration et de paysages, et ce n’est pas fini…
Le soleil brille toujours mais le matin on perçoit déjà cette petite fraîcheur qui annonce l’automne. Dans le ciel une montgolfière s’élève en silence, le vent est quasiment nul. Voilà une autre façon de visiter le Périgord. Il y a aussi cette petite compagnie aérienne qui s’appelle « AIR CHÂTEAUX » c’est rapide mais plus compliqué pour les visites ! Nous ferons une toute petite quinzaine de kilomètres pour un arrêt à LA ROQUE GAGEAC, encore un des plus beaux villages de France, blotti entre la falaise et la Dordogne au courant rapide. Des gabarres sont amarrées au quai. Ces bateaux à fond plat transportaient autrefois les marchandises dont les tonneaux de vins jusqu’à Bordeaux. Aujourd’hui ce sont plutôt les touristes qui profitent d’une paisible visite sur l’eau. Nous attendrons que le soleil se lève tout à fait pour illuminer le château tout au bout du village. Place forte imprenable lors des guerres de cent ans ou de religion, ce village bénéficie d’un micro climat méditerranéen.
Sur la route de Bergerac nous allons maintenant traverser une zone de brouillards qui s’épaississent au fil des kilomètres. Nous espérons presque la pluie pour nous comme pour les agriculteurs qui attendent l’eau depuis trop longtemps. Mais le brouillard va rapidement se dissiper à l’entrée de MONTBAZILLAC et le soleil reviendra en force.
Marc a demandé l’autorisation de garer nos voitures dans la cour du Château de MONTBAZILLAC, un véritable écrin de qualité pour nos anciennes. Les visiteurs sont également ravis, ils mitraillent les voitures autant que le château.
Cette visite est un grand moment, le Château est superbe et nous sommes heureux d’apprendre qu’il appartient, comme les vignobles alentours, à une coopérative viticole. Nous sommes ainsi certains qu’il ne sera pas vendu aux Chinois qui sont aux Châteaux de la Région aussi redoutables que la pyrale du buis dans nos région !
Après la visite, la dégustation de différents crus de MONTBAZILLAC sera bien agréable car midi approche.
Tout à côté du château, vers le Moulin de MALFOURAT se trouve le restaurant « La Tour des Vents » étoilé au Michelin et idéalement placé avec une vue panoramique sur l’ensemble du vignoble et au loin la ville de BERGERAC. Que cet endroit est plaisant ! Fermé le lundi, il a ouvert spécialement pour nous, on reconnaît bien là les qualités de négociateur de Marc. Ce menu était peut être le plus succulent de tous, encore qu’il soit bien difficile de partager l’excellence… Un enchantement encore grandi par cette belle terrasse abritée du soleil ou il fut bien difficile de partir…
Mais il reste de la route, et même un peu d’autoroute pour une fois pour rejoindre HAUTEFORT et son exceptionnel et imposant château vieux de 1.000 ans, un joyau d’architecture aux jardins à la Française somptueux, un lieu unique et inoubliable. C’était le plus beaux pour certains, même si après une totale restauration il fut ravagé par un incendie en 1968. A nouveau restauré il ne possède plus hélas les trésors qu’il contenait mais de belles copies ou des meubles anciens récupérés dans toute la région. Notre guide Jean, très compétent, a beaucoup plu aux dames comme tous ces beaux jeunes hommes efféminés, et cette façon de raconter avec humour et petites manières n’était pas désagréable. A la fin de la visite, c’est l’occasion d’une belle photo de famille, tous derrière la traction présidentielle, pour un petit article qui paraitra dans notre quotidien le Dauphiné Libéré seulement 2 jours après notre retour.
Nous avons ce soir étape à CHANCELADE tout près de PERIGUEUX, au Château des REYNATS ou le groupe arrive un peu dispersé. Les itinéraires ont un peu divergé, selon le road book ou les fantaisies des GPS, mais nous sommes tous là, enfin presque. La Mustang de Michel lui a fait un sérieux caprice de roulement arrière qui a immobilisé la voiture. Heureusement un garage local va dénicher le roulement à PARIS et tout réparer en moins de 36 heures. C’est l’ami Albert qui a cru ne pas arriver quand un bus lui a un peu chiffonné l’aile arrière dans un rond point de Périgueux. Là encore en recollant les feux arrière la MG pourra continuer son chemin, c’est costaud une MG !
Nous ne logeons pas au château qui n’a que 8 suites, mais à l’Orangerie dans le parc. C’est une bonne idée des organisateurs d’avoir choisi deux nuits de suite dans le même hôtel.
Le repas est bruyant dans cette grande véranda de métal et de verre ou les décibels se multiplient. La journée fut très riche de visites et d’évènements, il y a tant à raconter…
Après le repas nous sommes conviés à une petite soirée folklorique avec chants et danses de la région, accompagnés de vielles et accordéons, auxquels Michel ajouta évidemment le sien. Quelle belle soirée ou La Manivelle a donné la réplique avec « Etoile de Neige » qui a bluffé nos amis Périgourdins. Je crois que nous sommes prêts pour une tournée nationale !
Bravo à Josiane et Marc pour cette grande et riche journée et ces choix judicieux de visite et de gastronomie. Mais 240 km ça fatigue un peu, alors vite au lit !
Mardi 06 septembre 2016
Les voitures restent ce matin sagement garées dans la cour du château car c’est un bus qui vient nous chercher pour la visite de PERIGUEUX. Quelle bonne idée !
PERIGEUX la Gallo Romaine était plus peuplée il y a 2.000 ans qu’aujourd’hui, c’est dire la richesse de ses 53 monuments historiques recensés dont la Cathédrale Saint Front. Elle mérite une longue visite et les guides vont ensuite nous emmener dans la vieille ville et ses rues pittoresques.
Nous retournerons au Château des REYNATS avec le bus après cette passionnante visite de la ville de PERIGUEUX.
Aujourd’hui notre parcours ne dépasse pas 75 km mais il est encore jalonné des visites inoubliables. Nous arrivons à Brantôme, la Venise du Périgord, une île sur la Dronne ou la première Abbaye remonte au VIIIème siècle. Les passionnantes explications de cette jeune guide pétillante font ressurgir de ma mémoire l’œuvre de l’Abbé Pierre de BOURDEILLE et ses « Dames Galantes » qui marquèrent mon imagination d’adolescent. Aujourd’hui on dirait de lui qu’il est un écrivain libertin apaisé, tant les mœurs ont évolué en 4 siècles.
Après cette belle visite, nous irons nous « ESPOUTIR » comme on dit dans le Languedoc sur la Terrasse du Restaurant « Au Fil de l’Eau» qui va nous accueillir pour un excellent déjeuner au bord de la Dronne. Plus au bord n’est pas possible, la rivière coule à un mètre des tables.
Il fait un peu chaud sous les parasols mais le rosé est bien frais et le menu, comme toujours, savoureux et copieux. Après le repas nous aurons encore le temps de flâner dans cette petite perle de Brantôme, incontournable dans un séjour au Périgord.
Nous nous rendons au Château de SAINT JEAN DE CÔLE, encore un des plus beaux villages de France. Il est magique ce tout petit village incroyable d’authenticité. C’est un régal de parcourir les petites rues, de visiter cette belle église du XIIème siècle, son vieux pont et bien sûr le château de la MARTHONIE ou la jeune guide aussi ravissante qu’érudite enthousiasme les visiteurs.
Nous choisirons de rentrer rapidement pour profiter de la piscine car nous « cuisons » dans la MG et nous rêvons de fraîcheur. Là encore le GPS nous ramène à Chancelade par des routes si étroites qu’aucun croisement n’est possible. Fort heureusement, écrasés de chaleur les habitants sont au frais dans leurs maisons et nous ne rencontrerons personne.
Nous passerons un bon moment dans la piscine avec Cécile et Georges puis Corinne et Daniel pour profiter encore un peu du soleil, mais en maillot de bain cette fois et avec quelques rafraîchissements.
Ce soir nous ne dînerons pas dans la grande véranda bruyante, Marc a pris les choses en main et c’est sur la terrasse entre château et piscine que les tables sont dressées. L’air est encore chaud, pas un souffle de vent, et le grand calme règne, les conversations sont feutrées, douces, pas un mot plus haut que l’autre jusqu’à ce qu’un grand cri déchire la nuit… C’est notre Président qui se lève, les bras au ciel et la chemise rouge de ce que nous pensons être du sang. Fort heureusement c’est moins grave et nous ne somme pas en présence d’un crime de lèse majesté. Cette petite serveuse aimable a tout simplement trébuché et le plateau de soupes de fruits rouges a atterri sur la chemise et le pantalon présidentiels. Transformé en fraise géante, Serge est rouge de la tête aux pieds, mais pas de colère car il sait bien que c’est un regrettable accident, il va même réconforter cette jeune fille qui est partie pleurer dans un coin. Il est gentil notre Président, aurions nous tous aussi bien réagi que lui ?
Il reviendra un moment plus tard habillé de neuf, mais curieusement le Directeur du restaurant ne viendra pas lui présenter d’excuses ni lui offrir une nuit gratuite dans l’établissement. Vous voyez bien que même dans les châteaux les bonnes manières se perdent…
Après le dîner Marc nous a sorti sa fameuse boite à musique avec ses chanteurs morts. Enfin presque tous…
Je plaisante car c’était sympa de se retrouver dans la grande salle, même si quelques uns d’entre nous ont davantage étudié le parcours du lendemain que dansé sur la piste.
Mercredi 07 septembre 2016
Nous quittons cette fois pour de bon le Château des REYNATS, sa véranda sonore, son orangerie qui sent un peu le renfermé, son hippopotame bleu en plastique dans le parc et ses oies du même métal… Et toujours pas d’excuses du Directeur pour l’incident d’hier au soir…
Il faut prendre ce matin un bout d’autoroute pour éviter la périphérie de Périgueux. Pourtant j’avais bien regardé la carte ce qui ne m’a pas empêché d’aller un peu trop à l’ouest pour rentrer à la 14 au lieu de la 15. Nous avons vu un panneau BORDEAUX 104 km et avec Albert qui m’a fait confiance nous sommes peut être les deux participants qui ont été le plus à l’ouest de cette randonnée. Ce n’est pas grave car cette belle D 6089 qui va jusqu’à BRIVE la GAILLARDE est bien roulante et peu encombrée.
Je crois d’ailleurs que certains se sont davantage égarés car nous arrivons à COLLONGES LA ROUGE dans les tout premiers ! Notre guide Brigitte est déjà là et nous attends.
COLLONGES c’est encore un nouveau temps fort de ce voyage. Ce village est superbe, tout en pierres rouges. Il est tout petit et facile à visiter, surtout avec notre guide qui nous raconte mille histoires.
Nous déjeunerons au centre du village, Claudette et Daniel nous ont rejoint avec le petit cabriolet Toyota MR, pas encore très ancien mais que l’on verra dans nos sorties bientôt. Un futur « YOUNGTIMER »de qualité, cette auto assez rare surtout quasi neuve comme ce modèle.
Encore un grand repas en terrasse avec encore du foie gras et plein de bonnes choses, il est agréable ce restaurant « Aux Pierres Rouges » entouré de ces belles maisons chargées d’histoire.
Personne ne s’attardera, ce soir l’étape au Viaduc de Garabit est éloignée et la journée compte près de 300 km.
Après BRETENOUX et SAINT CERE, nous retrouvons la N 122 et le chemin parcouru à l’aller au niveau de la commune du ROUGET.
Je l’aime bien cette N 122 surtout après AURILLAC, avec VIC SUR CERE et ses splendides châteaux, le Pas de Cère, le tunnel du Lioran et la station qui culmine à 1.855 m et dont le sommet s’appelle le Plomb du Cantal. Après MURAT et SAINT FLOUR nous retrouvons le chemin du Garabit ou nous aurons encore le temps de nous rafraîchir dans la piscine avant de s’installer à table.
Au dessert, avec quelques mots du Président nous remettrons à Josiane et Marc un petit cadeau, un repas en amoureux au restaurant « LES MORAINIERES » que Marc connaît bien car il nous reçoit chaque année pour notre repas des amis de 40 ans.
Comme nous aurions aimé faire plus encore au regard de cette magnifique prestation qu’ils nous ont offert sept jours durant, ce que peu de clubs proposent à leurs sociétaires !
Jeudi 08 septembre 2016
Un petit incident s’est produit cette nuit. Pour ne pas réveiller Florence, Henri s’est déplacé dans l’obscurité et s’est heurté à une étagère. La blessure est sérieuse et c’est à l’hôpital du PUY qu’il recevra 7 points de suture.
Depuis hier midi on a vraiment l’impression de rentrer à la maison. C’est un sentiment mitigé entre le plaisir de retrouver les siens et la tristesse de voir s’achever ce grand périple riche en convivialités de toutes sortes. Mais il faut rentrer si on veut repartir dit le proverbe.
Nous reprendrons la petite D 13, vous savez, celle qui passe sous le Garabit, car ce plaisir ne se refuse pas. Il est magnifique illuminé du soleil levant. Nous retrouvons le road book un peu plus loin puis PINOLS et LANGEAC ou nous empruntons cette belle route touristique qui nous amène jusqu’au PUY en VELAY. Sur ce tronçon de 90 km nous ne verrons personne ! Pas plus de véhicules de locaux que de participants à la Randonnée des Villes d’Eau. Nous verrons seulement le camion de ramassage du lait, un grumier bien chargé et un facteur. Cette région est aussi belle que tranquille.
En arrivant sur le parking du Breuil nous rejoignons Martine et Denis qui viennent d’arriver. Nous irons prendre un petit café avant de nous diriger vers la cathédrale et de passer par hasard devant le restaurant TOURNAYRE rue Chênebouterie.
Nous nous attarderons à visiter cette imposante cathédrale et nous aurons juste le temps de regarder le cloître et aussi de monter sur le Rocher Corneille sur lequel se dresse Notre Dame de France. En 1855 le général Pélissier vainqueur durant la guerre de Crimée fera en sorte que Napoléon III offre à l’Evêque du PUY quelques 213 canons pris à l’ennemi au cours de la bataille de Sébastopol, qui une fois fondus servirons à réaliser cette imposante statue de 16 mètres dans laquelle nous grimpons par un étroit escalier. Longtemps restée la plus grande statue du monde, elle fût détrônée par sa cousine américaine devant NEW YORK. Il faut gravir les 262 marches pour arriver dans la couronne ou la vue est exceptionnelle. On découvre plus loin la chapelle de Saint Michel d’AIGUIHE, le château de Polignac et au loin le Mont Mézenc, le toit du département.
Cette vue à 360° est saisissante et Marie domine la ville du Puy. Plus loin sur un petit rocher on aperçoit le plus grand Saint Joseph du monde qui mesure 16,50 mètres, il n’était pas concevable qu’il soit plus petit que la Vierge bien que son rocher soit beaucoup plus bas.
Nous arrivons chez TOURNAYRE pile à l’heure pour un dernier déjeuner dans cette jolie salle qui était autrefois une chapelle. Ce dernier déjeuner est fin et copieux et comme il était prévu se termine à 14 heures afin de reprendre sans retard la route du retour.
Notre groupe va progressivement se réduire, en effet quelques autos partiront vers d’autres destinations, afin de visiter parents ou amis de la région.
Le retour s’effectue sous une chaleur écrasante qui n’affectera pas les mécaniques maintenant accoutumées à ces dures conditions. Par contre quelques arrêts rafraîchissement seront indispensables pour les équipages.
Après les vertes prairies vers le Col du Pertuis à 1.026 mètres, nous retrouverons le département de l’Ardèche bien sec et brûlé par le soleil. Dans la descente vers SABLONS, nous apercevons au loin nos belles montagnes, la Chartreuse semble toute proche.
Il manque quelques autos au rond point des Crayons, c’est là que nous quittons nos amis de l’Isère. Jeanine et Pierre vont connaître une panne d’allumeur, mais Daniel et Jean Claude sont avec eux et connaissent un garagiste tout à côté qui en 2 heures remettra la petite TRIUMPH sur la route. Un petit groupe s’arrêtera encore peu avant VOIRON pour un agréable dernier arrêt boissons fraîches qui se prolonge un peu. Personne n’a bien envie de rentrer et Coco nous demande ou est le dîner de ce soir…
Voiron-Chambéry s’effectue à bonne cadence, la Ferrari de Caroline et Eric est juste derrière nous et je ne veux pas les ralentir ; nous nous séparerons à COGNIN car nous devons récupérer notre valise chez Thérèse à CHAMBERY. Merci Thérèse et Nicolas de nous avoir transporté nos effets, car sans cette aide précieuse nous aurions gardé les mêmes vêtements durant sept jours ! Hormis l’outillage et quelques pièces de rechange, le coffre de notre MG contient juste nos brosses à dents et une carte de crédit !
Le long du Lac du Bourget nous allumons les veilleuses, les jours ont considérablement raccourcis depuis notre départ, il est juste 20H30 lorsque je coupe le contact arrivé à la maison.
Nous ne réalisons pas encore tout à fait l’exceptionnel événement que nous venons de vivre grâce à Josiane et Marc, mais nous savons bien tout le travail que représente ces reconnaissances, ces contacts avec les hôtels et restaurants, ces innombrables courriers et appels téléphoniques depuis des mois. Ils ont réalisé tout cela à deux, sans la moindre faille. Emmener 30 autos anciennes et 57 personnes sur 1.600 km d’un parcours aussi somptueux et durant 7 jours, c’est exceptionnel. Ils ont placé la barre très haute pour ceux qui auront la charge d’organiser la XXème Randonnée des Villes d’ Eaux en 2018.
Joëlle et moi sommes ravis par cette merveilleuse semaine dont le ton avait été donné lors de cette très agréable réunion préparatoire du 23 août à APREMONT.
Nous avons été touchés par cette bonne humeur collective, la sympathie de tous, ceux qui ont filmé comme Philippe, ceux qui ont photographié pour que restent gravés les bons souvenirs.
Outre les amis cités dans ces quelques pages je n’oublie pas Nicole et André confortablement installés dans leur CITROËN, le tandem Viviane et Alain avec Michèle et Laurent qui auraient pu louper le pique nique du premier jour, Murielle et Marcel dans cette somptueuse et imposante Mercédès, Josiane et Hubert toujours satisfaits et souriants dans une puissante AUSTIN HEALEY, Colette et Pierre bien abrités du soleil par la solide capote de leur Pagode, Marylène et Jean Claude dans cette rare Le Léman qui a intrigué bien des automobilistes sur tout le parcours…
La partition est belle quand les musiciens sont de qualité, mais avec les talentueux chefs d’orchestre que sont Josiane et Marc elle fut tout simplement grandiose.
Jacques Brézillon,
Aix Les Bains le 13 septembre 2013